LA GUERRE A SPRIMONT PAR YVETTE SEPULCHRE ET ALBERT ETIENNE

Yvette Sépulchre et Albert Etienne sont d’inlassables et d’infatigables chercheurs, collectionneurs et sauveteurs de témoignages qui, sans leur travail, seraient voués à sombrer dans les profondeurs de l’oubli. Ils se sont déjà penchés sur bien des pans de la vie sprimontoise au travers des siècles et, toujours, ils l’ont fait avec une stricte rigueur reposant sur une riche bibliographie mais également en mettant en exergue la dimension humaine de leurs recherches largement illustrées de très nombreux témoignages et d’une iconographie inédite.

Ce qu’ils viennent de dévoiler au public en ce weekend du 8 mai, jour commémorant la fin de la Seconde Guerre Mondiale, confirme tout à fait le sérieux avec lequel ils racontent le passé de leur commune. Leur projet est immense puisqu’il consiste à raconter comment le conflit mondial de 39-45 a été vécu à Sprimont. Ils y consacrent ce qu’ils appellent cinq « brochures », dont les deux premiers tomes viennent de sortir des presses des éditions de la province de Liège. En fait de brochures, il s’agit de deux forts volumes, au format A4, de 216 et 254 pages, très richement illustrées.

Le tome premier évoque la période s’étendant de la mobilisation à l’occupation allemande et présente le quotidien des Sprimontois en l’installant judicieusement dans le contexte historique général. Chaque chapitre abordé dans ce premier volume permet de se plonger littéralement, grâce à la force des témoignages présentés, dans l’ambiance si lourde des premières années de cette guerre : la mobilisation, les premiers jours de guerre, l’exode de la population civile, les forts de la ceinture de Liège, la campagne des 8 jours, la capitulation, les camps, le travail obligatoire et tous les aspects du quotidien sous l’occupation allemande, les réquisitions, les restrictions, le rationnement et tous les aspects de la débrouille pour survivre.

Le deuxième tome est chargé d’émotions diverses : celles nées de la Libération de septembre 44 puis anéanties pour le retour de l’ennemi lors de l’Offensive de Noël de la même année et la peur au quotidien lors du passage des V1 et même des V2 dont l’un tomba à Lincé. Toujours encore, les auteurs s’appuient sur de nombreux témoignages qu’ils replacent toujours dans leur contexte historique.

Ces ouvrages offrent des heures de lecture passionnante et constituent une impressionnante documentation pour aborder ces années tragiques de notre histoire locale. Ils se doivent de trouver place dans votre bibliothèque pour l’intérêt qu’ils ne manqueront pas de susciter.

Vous pouvez vous les procurer, ou seulement l’un d’eux, au prix de 15€ le volume, à l’administration communale de Sprimont ou les recevoir par courrier au prix de 15€ + 10€ de port (vu le poids !) par tome en effectuant votre versement de 25€ sur le compte BE57 – 0016 6753 0535 de l’Office du Tourisme de Sprimont, en précisant en communication :  Tome 1 ou Tome 2. 

MARATHON EN ARDENNE – L’AUDACIEUSE MISSION DE PROTECTION D’ACIATEURS ALLIES EN 1944

MARATHON EN ARDENNE – L’AUDACIEUSE MISSION DE PROTECTION D’AVIATEURS ALLIES EN 1944

Sans doute que, pas plus que moi, vous n’avez jamais entendu parler de cette très audacieuse mission « Marathon » qui, durant l’été 1944 et grâce à l’action de plusieurs dizaines de patriotes belges, a permis d’assurer la protection de plus d’une centaine d’aviateurs alliés tombés sur notre sol. Monsieur Maurice Petit, fidèle lecteur et contributeur de la Petite Gazette et inlassable chercheur passionné de tout ce qui a trait notamment aux Agents de Renseignements et d’Action, ces Résistants que l’on connaît désormais un peu mieux grâce à ses publications.

Cette mission « Marathon » déborde de nos frontières et si elle est bien connue, et reconnue, en France, elle était jusqu’à ce jour presque totalement inconnue chez nous. Maurice Petit répare cette injustice flagrante en nous proposant cette époustouflante étude. L’auteur pose très précisément le décor historique qui verra le développement de ces multiples filières d’évasion qui, grâce à la totale abnégation de nombreux patriotes, permirent le regroupement de ces aviateurs alliés et leur mise en sécurité dans des camps établis dans la forêt d’Ardenne jusqu’à la Libération.

Cet ouvrage, très richement illustré de photographies et de documents divers, vous emmène à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui assurèrent la réussite de cette téméraire mission. C’est en effet à elles et à eux que l’auteur veut rendre un légitime hommage, à tous ces Résistants sans armes qui, au péril de leur vie, permirent la réussite de cette mission. Au travers de très nombreux témoignages patiemment extraits des archives où ils reposaient et traités avec une extrême rigueur scientifique, Maurice Petit nous plonge directement dans l’action des protagonistes de cette mission en nous faisant suivre divers itinéraires adoptés par les filières d’extraction et d’évasion, en y ajoutant les récits de plusieurs aviateurs ayant bénéficié de l’aide précieuse des anonymes épris de liberté qui les secoururent et en nous faisant même vivre le quotidien de ces camps de fortune établis à Beffe (Rendeux), Porcheresse (Daverdisse), Villance (Libin), Acremont (Bertrix), Bohan (Vresse s/Semois) et La Cornette (Bouillon).

Cet ouvrage se dévore avec avidité, le texte est très agréablement soutenu par une mise en page soignée et, bien évidemment, par le style de son auteur, à la fois précis et alerte, qui soutient généreusement le côté très aventureux de cette mission.

Vous vous laisserez emporter par le destin de ces femmes et de ces hommes se mettant au service de ces aviateurs, inconnus pour eux mais porteurs de tant de libertés à retrouver. Merci à Monsieur Maurice Petit d’avoir levé pour nous le voile sombre de la discrétion qui plongeait dans les profondeurs de l’oubli cette incroyable mission et ces extraordinaires acteurs de chez nous. Comme moi, vous serez, j’en suis convaincu, passionnés par la découverte de cet épisode de fin de guerre.

« Marathon en Ardenne » compte 200 pages, en quadrichromie, au format 230 x 270 mm. Il est agrémenté de près d’une centaine de photos, plans, schémas et listes.

Le livre est mis en vente à partir du 22 septembre au prix de 20 €. Il est disponible chez l’éditeur, le Famenne & Art Museum, 17 Rue du Commerce 6900 Marche-en-Famenne. Il peut aussi être commandé en versant 30 € (dont 10 € pour couvrir les frais d’emballage et d’envoi BePack24hr) au compte BE37 0004 5437 0228 d’ARA LUXNAM, rue Pré à la Fontaine 17, 5100 WEPION, sans oublier de mentionner avec précision l’adresse d’envoi

NOUVELLES DE-CI DE-LA Trois enquêtes menées par des auteures de chez nous

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Elles sont trois et ont en commun une même passion : la littérature. Elles sont trois et se sont rencontrées à l’atelier d’écriture « Jetez l’encre » à Esneux où elles ont pu vivre leur passion autrement, plus intimement même en tenant la plume, animées qu’elles étaient par une envie, d’abord contenue, de partager le vagabondage de leur imagination respective.

Les nouvelles policières de Françoise Gemis, Geneviève Hubinon et Monique Marchand ont retenu l’attention des éditions du Non Verbal à Bordeaux, leur exercice d’écriture connut alors l’aboutissement rêvé de tout auteur en herbe, un livre, leur livre, sortait des presses alors que le déconfinement s’amorçait à peine. « Nouvelles de-ci de-là, trois enquêtes policières » est désormais une agréable réalité que je vous engage à découvrir.

Les auteures n’ont pas choisi la facilité, loin de là ; en effet, la nouvelle est tout sauf un genre mineur de littérature car elle est régie par des règles strictes lui assurant une vivacité et un dynamisme la distinguant de tout autre écrit. La nouvelle exige de son auteur une réelle maîtrise de la progression de son récit, il doit captiver et surprendre. De fait et d’emblée, le lecteur de « Nouvelles de-ci de-là » est emporté dans l’imaginaire proposé par chacune de ces auteures et qu’elles peuplent de personnages étonnants et complexes. Ce qu’elles n’en disent pas est, incontestablement, aussi essentiel que ce qu’elles en révèlent… Leurs personnages continueront de vous habiter même quand vous aurez refermé cet ouvrage !

Les auteures vous embarquent dans des époques et des décors bien des différents les uns des autres et vous font voyager de l’Ourthe-Amblève jusqu’en Amazonie en faisant une étape dans l’Allemagne des années 1950. Je ne vous dévoilerai pas davantage le contenu de ces enquêtes, ce serait soit indélicat -et je ne veux pas vous priver du plaisir de la découverte- soit trop réducteur voire caricatural et donc tout aussi indélicat.

Françoise Gemis, Geneviève Hubinon et Monique Marchand ont certes chacune une plume et un style alertes, précis et enthousiasmants mais leur spécificité respective apparaît très vite dans le rythme des dialogues chez l’une, la précision descriptive et l’enchainement passionnant des indices et contre-indices chez une autre et, enfin, la finesse des personnalités animant l’intrigue proposée par la troisième ; trois styles différents mais trois styles se mariant parfaitement pour donner à l’ouvrage une réelle unité.

Vous passerez un formidable moment de lecture en vous plongeant dans les ambiances créées par ces auteures et, j’en suis convaincu, vous attendrez avec impatience leurs nouvelles propositions. La façon la plus efficace de les encourager à poursuivre leurs « exercices d’écriture » consiste simplement à acquérir cet ouvrage et, pour ce faire, il vous suffit de vous rendre chez votre libraire ou d’adresser un virement bancaire d’un montant de 17€ (les frais de port sont inclus) sur le compte BE83 0682 4852 2515 du CCPL Esneux-Tilff avec la simple communication « Nouvelles de-ci de-là ».

MUSEE DE LA PAROLE EN ARDENNE: UNE NOUVELLE COLLECTION !

LA SPITANTE COLLECTION VIENT DE NAÎTRE AU MUSEE DE LA PAROLE EN ARDENNE

Le Musée de la Parole en Ardenne est un musée très particulier car il ne propose pas de salles où des vitrines permettraient de se pencher sur des objets rares ou précieux, il n’existe même pas d’heures d’ouverture de cet étonnant musée! Quand j’aurai ajouté que les collaborateurs de ce musée le présentent en écrivant « … Musée de la Parole, autant dire du vent… », votre perplexité augmentera sans doute encore. Et pourtant, ce musée abrite un trésor inestimable et bien vivant fait d’un fonds documentaire multimédia mais également constitué d’une incroyable collection de publications, anciennes et récentes, en wallon et en français. Essentiellement centré sur le pays de Bastogne, l’intérêt de ce fonds déborde très largement de cette zone géographique.

Dès les années 80 naissait la collection Paroles du terroir dont, très régulièrement, la Petite Gazette a présenté les passionnantes publications que cette collection accueillait. Aujourd’hui, après plus de 40 titres parus représentant plus de 8000 pages de texte, elle se complète d’une Spitante collection qui s’adresse prioritairement aux jeunes lecteurs de 6 à 15 ans et les plonge dans la culture ardennaise et leur permet un premier contact avec le wallon. Les livres de cette collection sont écrits en français « saupoudré de wallon ».

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Deux premiers livrets sont désormais disponibles. Le premier, Lucy èt l’Neûre Rotche – Lucy et la Roche Noire, est signé de Nadine Fabry à qui l’on doit et le texte et les magnifiques illustrations, Joël Thiry s’étant chargé de la traduction en wallon, proposée en regard du texte français. Pour vous donner envie de le découvrir, je vous dirai simplement que Lucy passe ses vacances à Sy-Ferrières chez sa tante Margot, une artiste en confitures. Lucy rencontre puis se lie d’amitié avec un artiste peintre inspiré par ces lieux, Monsieur Richard (toute ressemblance avec un peintre dont le nom est désormais lié à ces lieux est tout sauf fortuite…)

Le deuxième livret venant de paraître est signé par Joël Thiry et illustré par Sabine de Coune, une artiste passionnée par l’illustration de sujets religieux. « Le premier Noël de Polochon » raconte, avec poésie et humour, l’histoire bien connue de tous de la naissance de Jésus; c’est cependant la première fois, à ma connaissance, que ce récit est raconté par l’âne de la crèche dont nous apprenons enfin le nom : Polochon.

Ce livret se veut interactif et incitera les enfants à chanter et à jouer, mais il plaira indubitablement aux parents et aux grand-parents qui apprécieront l’humour de cet âne à la fois gourmand et maladroit. L’auteur glisse tour à tour dans son récit des expressions et des phrases wallonnes qui, espérons-le avec lui, donneront l’envie aux plus jeunes d’en savoir davantage sur la langue de chez nous. Allez, un tout petit extrait pour vous donner le ton. Jésus vient de naître et Polochon s’approche pour mieux voir. « Mon dju, ké bê ptit crèton! Come i ravize si mouman… ». Placide, le boeuf, conseille à polochon de souffler sur le bébé pour le réchauffer et l’âne de lui répondre : « T’ès sûr? Mi dji chofèle freûd… Li djèrin côp’ki dj’a choflé, c’èsteût po rafreûdi m’sope… »

Ces livrets trouveront une place de choix sous le sapin d’autant qu’ils sont proposés dans une offre promotionnelle très intéressante. En effet, ces deux premiers livrets de cette nouvelle collection sont proposés au prix de 15€ (frais de port offerts).

N’hésitez donc pas et adressez votre versement de 15€ au compte BE78 0682 1708 2286 du Musée de la Parole en Ardenne à 6900 Marche-en-Famenne, avec la communication « 2 livrets Spitante collection ».

LA PLACE JOSEPH THIRY A AYWAILLE par ETIENNE COMPERE

LA PLACE JOSEPH THIRY A AYWAILLE – UN NOUVEL OUVRAGE D’ETIENNE COMPERE

Avec la précision, la minutie même, qu’on lui connaît, Etienne Compère nous livre la nouvelle étude qu’il vient de consacrer à la place Joseph Thiry d’Aywaille. C’est à dessein que j’évoque la minutie de l’auteur car c’est bien la recherche du détail, du document inédit ou de l’anecdote particulière qui préside à ce remarquable travail qui, d’emblée, vous transporte dans le temps.

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Passionné par l’histoire de sa commune, Etienne Compère vous propose cette fois une visite détaillée de cet espace restreint en vous faisant visiter chaque bâtiment qui le ceinture. Inlassable chercheur, collectionneur organisé, l’auteur s’est plongé dans les journaux hebdomadaires régionaux (L’Ardenne Liégeoise, Les Echos-Annonces de l’Amblève, Clin d’oeil-Le Messager, Impulsion, Impact, Go! et bien évidemment Vlan-Les Annonces Ourthe-Amblève) pour établir  la liste de tous les commerces qui se succédèrent dans chacun de ces immeubles, dont il raconte l’histoire, et en présenter des photos, des annonces publicitaires ou des extraits de presse. Vous serez sans aucun doute surpris de découvrir que la place a accueilli un relais de diligence, un bureau de poste, un magasin de chapeaux, un commerce de fourrures, le bureau du syndicat « Les fermiers réunis« , une succursale des magasins Delhaize, un magasin de poêles, un commerce de dentelles, un bâtiment abritant une boulangerie depuis plus d’un siècle, le commerce d’une femme-barbier et je pourrais encore multiplier les exemples. Bien sûr, Etienne Compère évoque, dans le détail, les établissements relevant de l’horeca, commerces traditionnels à Aywaille. Vous retrouverez ainsi une époque, pas si lointaine tout de même, ou de nombreux hôtels, diverses fritures, nombre de restaurants et de cafés attiraient les villégiateurs.

Fidèle à sa volonté d’inscrire le résultat de ses recherches dans leur contexte historique précis, Etienne Compère donne d’emblée les repères nécessaires à la bonne compréhension des raisons qui présidèrent au développement économique de la place. Vous serez dès lors plongé au coeur même des activités spécifiques qui s’y installèrent tant au niveau commercial avec, par exemple, les marchés aux bestiaux, qu’au niveau culturel avec les animations que permettait la présence du kiosque à musique. Vous saurez tout sur la pompe-fontaine de la place, les raisons de son installation en 1840 et même de sa réalisation, elle a été fondue à Raborive chez François Marcellis, les dégâts qu’elle subit lors de la Libération d’Aywaille et son transit, durant quatre décennies, par le parc du château d’Awan avant de retrouver la place. Vous revivrez également, grâce à la presse de l’époque, les terribles inondations de la place en 1913 et 1914.

Ce ouvrage est illustré d’innombrables documents photographiques, en noir et blanc et en couleur, souvent inédits, de cartes postales rares, de publicités d’époque… Il compte 172 pages au grand format A4 présentées dans une très agréable et très plaisante mise en page. Ce livre se doit de trouver place dans la bibliothèque de tout qui s’intéresse à l’histoire économique, touristique et patrimoniale d’Aywaille. Il trouvera aussi une place de choix sous le sapin car il constitue un cadeau idéal à la fois passionnant, accessible à tous et vraiment original.

Vous pouvez vous le procurer en effectuant un versement de 27€ (incluant les frais de port du livre) sur le compte  BE60 0618 7698 6070 d’Etienne Compère à 4920 Aywaille avec, en communication, l’adresse de livraison.

Pour prendre contact avec La Petite Gazette, une seule adresse : henry-rene@hotmail.com

PEKET, ROI DE LA FÊTE

LE NOUVEL OUVRAGE DE MARC LAMBORAY :

PÈKÈT ROI DE LA FÊTE, COMPAGNON DU TRAVAIL, MAÎTRE DES TRADITIONS

Marc Lamboray est loin d’être un inconnu, mentor des Hèyeus d’Sovnis de l’Athénée Royal d’Aywaille il a plongé ses nombreux élèves dans les traditions et les souvenirs régionaux et leur a permis d’être les co-auteurs de quatre ouvrages très intéressants. Passionné de folklore et de tradition populaire, Marc Lamboray s’est ensuite penché sur les contes et légendes de l’Ourthe-Amblève pour en étudier les nombreuses versions et variantes avant de se lancer dans une minutieuse recherche sur les traces laissées par la présence du loup dans nos contrées. En plus des divers ouvrages qu’il a publiés, Marc Lamboray a commis de nombreux articles sur notre folklore authentique dans plusieurs revues réputées. Il nous présente aujourd’hui une remarquable et très fouillée étude sur le pèkèt, son importance dans nos traditions et dans son rôle social, qu’il articule autour de quatre grands thèmes : le pèkèt alcool du peuple, le pèkèt au travail, le pèkèt dans les fêtes et le pèkèt dans les coutumes et les traditions.

cover pèkèt

Marc Lamboray vous emmène dès lors dans les nombreux cabarets, même les clandestins, que comptait notre région et qui servait les « gouttes » dans de petits verres désigné sous divers vocables : bas-cou, plat-cou, gendarme ou hèna.

Il vous guide ensuite sur les chantiers, dans les ateliers et les usines où on boit alors au travail avec les conséquences, souvent désastreuses,  que l’on peut imaginer : accidents de travail,  absences, paupérisation… Il évoque évidemment la célèbre loi Vandervelde qui, dès 1919, freine sérieusement le fléau sans le faire disparaître car le pèkèt continue à saluer la fin du travail des maçons, à faire partie du salaire du tueur de cochons ou à sceller le contrat du maquignon. Un important chapitre est consacré au caractère festif du pèkèt tout en précisant d’emblée que, déjà, il accompagne n’importe quel loisir : pêche, tenderie, cartes… Il célèbre toutes les fêtes paroissiales, patronales ou laïques mais également la plupart des fêtes calendaires, il est par exemple très présent à la Nouvelle Année et à l’Epiphanie. Il réchauffe les cœurs à la saint-Antoine que ce soit à Nonceveux ou à Blehen, il règne en maître au carnaval… Il est de toutes les étapes de la vie et jusqu’à la mort, mais surtout à l’heure des fiançailles et du mariage.  Bien entendu, il est évidemment omniprésent à certaines manifestations folkloriques ou ponctuelles : les marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse, les processions, les pèlerinages.

Les traditions régionales conservent toujours de nombreuses traces de l’importance prise par le pèkèt dans les relations sociale, ainsi est-il très impoli de refuser le pèkèt qui vous est offert comme il est inconcevable de ne pas le servir à un visiteur. Ce breuvage est également très présent dans de nombreux remèdes de médecine populaire et, personne ne s’en étonnera, le plus souvent dans des remèdes à boire ! Le souvenir de son importante présence dans la gastronomie populaire est heureusement entretenu par plusieurs confréries

Notre pèkèt était donc, en toute circonstance, symbole de paix, de fraternité et de solidarité. Ne le condamnons donc pas trop vite pour les méfaits que ses excès ont fatalement engendrés.

Je vous engage vivement à acquérir ce très bel ouvrage (et je ne parle même pas de sa remarquable couverture ) vous plongeant au cœur même de nos traditions locales. Il est co-édité par le Musée de la Parole en Ardenne à Marche-en-Famenne et le Musée en Piconrue à Bastogne, compte 140 pages richement illustrées au format 23cm X 20,5 cm est vous est actuellement proposé avec une offre promotionnelle alléchante : 20€ au lieu de 25€ dès le 1er décembre 2018. Pour l’acquérir, il vous suffit d’adresser un versement bancaire 25,50€ (frais d’emballage et de port compris) au compte BE25 0682 0073 7382 du Musée en Piconrue 6600 Bastogne avec la communication « Pèkèt Roi de la fête ».

INTERPELLANT ET MAGISTRAL! LA PUISSANCE DE LA MATERNITE FACE AU PATRIARCAT

VIENT DE SORTIR : LA PUISSANCE DE LA MATERNITE FACE AU PATRIARCAT, UNE RESTAURATION DES SCIENCES HUMAINES PAR L’INCLUSION INEDITE DE L’ELEMENT FEMININ – ANNE-MARIE GILLIS-THYS

Interpellant et magistral ! Avec cet ouvrage, sa thèse de doctorat, Anne-Marie Gillis-Thys bouleverse des postulats ancestraux enseignés depuis toujours dans les cours d’histoire et ouvre grand des portes dévoilant de surprenantes réalités insoupçonnées dûment étayées par des textes et des documents inédits ou volontairement laissés dans l’ombre.

Il est communément admis, répété et enseigné que la structure sociale des Romains repose sur le patriarcat mais, très étonnament, aucun texte de droit ne l’atteste ! Ainsi, s’il est exact que toutes les puissantes « gentes » romaines vivaient sur de vastes territoires possédés en commun par leurs membres, comment ces territoire pouvaient-ils être transmis en héritage sans se voir divisés ? Et voilà déjà la thèse du patriarcat mise à mal par cette simple question…

L’auteure, en outre, vous démontrera que le sens même du terme « patriarcat » tel qu’il est défini encore de nos jours par les meilleurs dictionnaires repose sur une erreur –volontaire ?- d’analyse étymologique ; « patriarcat », le pouvoir de la patrie, a été traduit comme signifiant le pouvoir de l’oncle, « patruus », puis par le pouvoir du père, « pater ». Sur cette erreur repose l’existence même du mythe patriarcal entretenu, notamment, par les grandes religions qui imposeront le mariage et, dès lors, le principe d’une succession bilatérale responsable de l’éclatement du territoire détenu en commun pour donner naissance à l’individualisation de la propriété et des biens.

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La chercheuse, faisant reposer son analyse sur une vaste et rigoureuse étude (près de 80 pages de références bibliographiques et de sources), prouve alors la volonté organisée de mettre à mal la gestion commune de grands territoires, une forme de communisme antique et médiéval, au profit de l’individualisation de la propriété, selon les principes du capitalisme.

Histoire, sociologie, anthropologie et toutes les sciences humaines sont exploitées pour insister sur la volonté entretenue, de nos jours encore, de nier jusqu’à l’existence même de la femme dans l’histoire de l’humanité. Anne-Marie Gillis-Thys expose alors, de la façon la plus passionnate qui soit et avec une rigueur scientifique qui n’empiète jamais sur l’accessibilité de son propos, une réalité bien différente qui bouscule les ukases de l’histoire au masculin et qui, indubitablement, rend à la femme la place centrale du clan, celle qui transmet le territoire. Vous irez, au gré des pages de cette extraordinaire étude, à la rencontre du rôle prédominant de la femme avant et durant l’ère chrétienne, chez les Hébreux et dans le monde musulman depuis l’antiquité jusqu’à Napoléon et son code civil sans oublier un très intéressant chapitre consacré au rôle des dignitaires religieux au moyen âge, notamment dans la principauté de Stavelot-Malmedy.

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Ce remarquable ouvrage de près de 650 pages se lit comme un roman, il est sorti en mai dernier et a été édité aux Editions Universitaires Européennes. En commencer la lecture, c’est être assuré de ne plus le lâcher. Plus d’infos sur le blog d’Anne-Marie Gillis-Thys : www.patriarcat.com

SAVEURS D’ARDENNE – recettes des XVIIIe et XIXe siècles, par Charles-J.A. Leestmans

SAVEURS D’ARDENNE DE CHARLES-J.A. LEESTMANS EST SORTI !

La parution de cette nouvelle étude de Charles-J.A. Leestmans avait été annoncée et elle est là, disponible et qui vous attend ! Dès que je l’ai reçue, je m’y suis plongé et ne l’ai quittée qu’une fois la dernière page tournée.

Certes, ainsi que l’annonce le sous-titre de cet ouvrage, « Recettes des XVIIIe et XIXe siècles », l’auteur vous plonge au cœur de vieux carnets où sont rassemblées ces étonnantes recettes de nos aïeux ardennais mais, et ceux qui connaissent les écrits de Charles-J.A. Leestmans n’en seront pas surpris, l’ouvrage vous mène bien au-delà du détail de ces préparations. Ainsi, une fois le décor historique et géographique posé, vous serez confrontés à la question essentielle : existe-t-il une cuisine ardennaise ? Et l’auteur, avec moulte détails et précisions, vous montrera en quoi cette cuisine se distingue de celle des régions voisines. D’emblée, votre curiosité sera piquée ; par exemple, quand vous apprendrez qu’aucune des recettes compilées ne réclame l’emploi des champignons des bois… ou quand vous découvrirez la constance du recours à l’aigre-doux ou à l’association du sucré et du salé. Les passionnés de cuisine du terroir, où les produits de nos potager, de nos vergers et de nos bois étalent leurs lettres de noblesse, vont adorer ; mais les amateurs de la langue de chez nous ne seront pas en reste non plus. En effet, la langue employée par les cuisiniers des siècles passés est au moins aussi délicate que leurs préparations : « le beurre frissonne, la caillebotte dégoutte, l’omelette hale et la bière efontène… » Un précieux lexique, en fin d’ouvrage, vous guidera au travers des recettes avec les ingrédients pour guides.

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Bien sûr, vous vous attablerez face aux traditionnels matoufèts, trulèyes ou vôtes al rapêye puis, immanquablement, vous serez intrigués de voir apparaître, à la table des moines, des mets, des ingrédients ou des épices parmi les plus délicats ou exotiques : l’abricot, le citron, l’orange, la figue, l’asperge, le jet de houblon, le riz, la muscade, clous de girofle et même le safran. Bien sûr les poissons de nos rivières, truites, saumons, brochets, ombres, ainsi que les écrevisses ont ravi les palais ardennais mais ils n’étaient pas les seuls : on dégustait, aux tables privilégiées, du cabillaud, de l’églefin et de la lotte. Je n’en dévoilerai pas davantage, sachez simplement que chaque page de cette étude fourmille de surprises, d’anecdotes et de précisions alléchantes, étonnantes et passionnantes.

Charles-J.A. Leestmans vous convie à un voyage particulièrement édifiant et appétissant parmi les vieilles et traditionnelles cuisines ardennaises, des plus nanties aux plus frustres ; grâce à une agréable présentation et à son souci d’authenticité allié à son désir de rendre chaque texte présenté accessible à tout un chacun, vous pourrez vous lancer dans la préparation de l’une ou l’autre, voire de toutes ces recettes bien chez nous : les soupes et les bouillons, les omelettes, les viandes, les poissons, les escargots, les légumes, les pains et les tourtes, les fromages, les sauces et les condiments, les desserts, les confitures et les friandises, les boissons…

Voici quelques-unes de ces recettes pour vous mettre en appétit :

Pour faire une bonne soupe aux écrevisses

Pilez-les toutes vivantes après leur avoir ôté le ver de la queue (la petite substance noire et amère) et les mettez un peu frire avec du beurre, du poivre, sel et vinaigre ; puis mettez-y de l’eau et les laissez cuire ainsi deux heures. Passez-les par un pureu (c’est-à-dire : enlevez l’eau) et remettez votre soupe au feu avec des herbes de soupe (bouquet garni), citron et feuille de laurier et, avant de servir, un bon vin blanc. (Recette de sébastien Wibin né à Stavelot le 5 juin 1765)

 

Pour un bouillon

Un poumon de veau, une poignée d’orge mondée et douze à treize amandes séchées, et quand on (le) peut souffrir huit à neuf limaçons rouges. Il serait très bon, et en faire un bouillon bien bouilli et en prendre le soir et matin.

(Recette provenant de Jean-Antoine Remy, curé de Bihain au XIXe siècle, comme nombre de curés d’alors, le curé de Bihain était un peu guérisseur…)

 

Manière de faire des biscuits

(Selon une recette provenant de Marcourt durant la ptremière moitié du XVIIIe siècle)

Prenez quatre œufs, la pesanteur de sucre que les quatre œufs se pèseront ; on prendera deux de ces quatre œufs les plus pesants pour mettre leur pesanteur de farine la plus fine ; l’on battera les blancs d’œuf à part environ une demi-heure, après quoi l’on mettera les jaûnes d’œuf avec les blancs que l’on battera encore plus épais. Il faut mettre le sucre après la farine que l’on ne fera que remuer comme il faut, mais le plus habilement que l’on pourra pour les enfourner le plus vite que l’on peut. Remarquez qu’il faut que le fournê ne soit guère chaud ou non pour les cuissons – c’est une demi-heure environ. Il faudra toujours avoir soin de bien graisser les moules avec du beurre frais.

 

Tout passionné de notre histoire régionale connaît et apprécie la minutie des recherches menées par Charles-J.A. Leestmans, il se doit dès lors de posséder « Saveurs d’Ardenne » et ses vieilles et authentiques recettes de notre terroir patiemment compilées au départ des archives de bourgeois de Stavelot et d’un apothicaire de La Roche pour le XVIIIe siècle ainsi que celles d’un curé de Bihain pour le XIXe. Réclamez-le à votre libraire ou adressez un virement bancaire de 22€ au compte BE60 0635 4294 1670 de Par Quatre Chemins à 5032 Bothey avec la communication « Saveurs d’Ardenne + vos nom et adresse »

Mademoiselle de ces gens-là de PAUL DE RE

LU AVEC GRAND PLAISIR POUR VOUS LE NOUVEAU ROMAN DE  PAUL DE RE

MADEMOISELLE DE CES GENS-LA

Paul De Ré, pourtant entré il y a peu en littérature, est incontestablement une plume dont la renommée dépasse déjà largement le public des lecteurs des romans de notre terroir. « Mademoiselle de ces gens-là » marquera incontestablement une étape dans l’évolution de la trace littéraire qu’imprime profondément Paul De Ré. D’abord, sans rien renier de ce qui fait sa patte régionaliste fleurant bon le terroir d’Ourthe-Amblève, l’auteur nous mène dans un Liège qui ravira les nostalgiques de la Belle Epoque. Bien sûr, même si le village, Mazine en Condroz, où vit Mademoiselle est tout à fait imaginaire, vous serez nombreux à penser l’avoir reconnu, le talent d’évocation de Paul De Ré n’y est évidemment pas étranger. Son écriture précise, sa recherche du mot juste et précis, ses phrases tout empreintes de savoureuses expressions chères à la langue de chez nous nous plongent directement dans une réelle intimité avec les protagonistes de son histoire. Je ne vous en dévoilerai pas grand-chose de peur d’en déflorer l’essentiel, c’est d’ailleurs la démarche suivie par l’auteur dans les diverses présentations qu’il fit à Sprimont, à Esneux… même que les extraits lus à ces occasions auraient pu donner une idée erronée, au du moins fort éloignée, du contenu que le lecteur découvre avec un appétit grandissant au fil des pages.

Sachez simplement que vous serez immergés dans une étonnante confrontation entre des mondes aussi différents que celui de la grande bourgeoisie provinciale, bien pensante et catholique rigide, et celui des gens du voyage, « ces gens-là » et leur vie guidée par une envie de liberté se moquant des usages… Vous l’imaginez le choc est brutal et, avec beaucoup de subtilité, l’auteur vous indiquera lequel de ces mondes lui inspire le plus de respect.

Ce roman, au-delà de l’intrigue qui vous tiendra en haleine, vous invite également à réfléchir, à analyser et à comprendre, certes des mentalités d’hier mais, à bien y regarder, pas seulement… Comme moi, je suis certain que vous adorerez ce roman. (Editions Murmure des soirs, Esneux, 394 pages – 20€)

L’ABC DES ECOLES DE SPRIMONT

J’AI LU POUR VOUS : « L’ABC DES ECOLES DE SPRIMONT » d’YVETTE GILLES-SEPULCHRE

Voilà une publication de poids ! Plus d’un kilo de souvenirs, de photographies, de documents…

Tout le monde y trouvera son compte. D’abord, bien entendu, celle ou celui qui, un jour, usa ses fonds de culotte sur les bancs d’une des écoles, communales ou libres, de Sprimont ; ensuite, le lecteur curieux de connaître l’évolution des conditions de la transmission du savoir dans nos communes.

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Yvette Gilles-Sépulchre nous livre, dans ce nouvel ouvrage qu’elle signe, le fruit d’une incroyable recherche parmi les archives communales et celles du doyenné de Sprimont, mais également dans les familles de la commune. Après un utile et rapide rappel de ce qu’était une « école » de l’Antiquité à la fin de l’ancien régime, l’auteure nous plonge dans la réalité locale à l’époque hollandaise quand, le 10 avril 1826, Lincé voit l’ouverture des soumissions pour la construction de l’actuel presbytère à côté duquel devait se construire une école. Vous serez ensuite emmenés à la découverte des matières d’examen permettant aux candidats instituteurs de voir attribuer un grade, du 1er au 4e rang, selon leur degré de compétence.

La toute jeune Belgique indépendante ne conçoit pas l’école sans la présence active de la religion ; que l’école soit libre ou officielle, la classe commence par la prière. En 1879, sous l’influence libérale, le cours de religion est remplacé par un cours de morale non confessionnelle.

Yvette Gilles-sépulchre vous guidera, de manière très agréable et intelligemment illustrée, à la rencontre du quotidien en classe au fil des décennies. Elle aborde les règlements d’école, l’orthographe, la discipline, le matériel scolaire, les congés scolaires, la promulgation de l’enseignement obligatoire et gratuit, les guerres scolaires, le Pacte scolaire… De passionnants chapitres sont alors consacrés aux écoles gardiennes, à l’évolution de la méthodologie.

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L’auteure nous invite ensuite à l’accompagner dans sa propre scolarité depuis son premier jour de classe à la maternelle ; avec elle, vous vivrez de grands moments : la Saint-Nicolas, la chasse aux poux, la remise des prix, les cours de couture…

L’histoire de toutes les écoles du Sprimont d’hier et de celui d’aujourd’hui est ensuite révélée, vous voyagerez ainsi à Louveigné, à Banneux, à Deigné, à Gomzé-Andoumont, à Sendrogne, à Chanxhe, à Dolembreux, à Fraiture, au Hornay, à Fraiture, à Rouvreux et bien entendu à Sprimont centre. Vous y retrouverez sans aucun doute votre photo, celle de vos parents, de vos enfants, de votre instituteur mais aussi de nombreuses anecdotes et documents qui, à n’en pas douter, vous replongeront dans l’insouciance de vos années passées à l’école du village. J’ai personnellement pris un énorme plaisir à découvrir cette très intéressante et très plaisante étude et je vous invite à la découvrir à votre tour.

Ce fort volume de 308 pages au format A4, à l’agréable mise en page, est illustré d’innombrables documents et photographies, dont de nombreuses en quadrichromie est à votre disposition dans les deux librairies de Sprimont, à la bibliothèque et à l’Administration communale au prix de 20 €.

Vu son poids, par courrier, il vous en coûtera 30 € (en raison des frais de port bien entendu), somme qu’il convient de verser au compte n° BE57 0016 6753 0535 de l’Office du Tourisme de Sprimont, avec la mention « L’ABC des Ecoles de Sprimont ».

Le lundi 14 novembre prochain, à 18h., une présentation de cet ouvrage est organisée à la bibliothèque publique « Les Mille feuilles » à Sprimont. Vous pourrez, bien entendu, y acquérir cet ouvrage et y faire déposer une dédicace par Yvette Gilles-Sépulchre.

Cette soirée de présentation a été rendue possible grâce à une étroite collaboration entre la bibliothèque « Les Mille feuilles« , le Fonds d’Histoire Locale de Sprimont et l’Office du Tourisme.